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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 04:49

 

Evidemment, à la relecture de ce que je viens d'écrire, j'y trouve mille objections. La première c'est qu'on pourrait me dire "à vouloir enraciner tes problèmes -psychologiques, diront nous, mais ils sont aussi philosophiques- dans la philosophie uniquement, tu vas te perdre et t'inventer des soucis que tu n'avais pas, tu vas reformuler des problèmes conceptuels abstraitement". C'est pour cela que je m'efforce tout de même de séparer des choses, et que je sais qu'il y a des aspects qui sont strictement psychologiques, névrotiques, et donc questionnables à travers une psychothérapie notamment cognitive, laquelle est entreprise. Effectivement il y a des questions auxquelles la psychothérapie dira "à cela on ne peut répondre avec nos outils, pose les dans la philosophie" et alors je ne m'adresse plus à mon psychiatre mais à mon professeur de philosophie générale. Parce qu'il y a bien des raisons pour que je vois, chaque semaine, un psychiatre. Ce n'est pas par simple convenance : une psychothérapie essaie de répondre à un type de souffrance. J'ai fait une dépression et j'ai voulu me suicider il y a six mois, d'octobre à mars, voilà la cruelle réalité, puisqu'on met carte sur table maintenant (enfin je ne me parle qu'à moi-même et certains font les voyeurs, etc). Alors au moins je vais essayer de ne pas me mentir à moi-même. 

La seconde objection, c'est que l'on me dira "tu ne trouveras jamais la vérité de ton être, ni mêmes les causes qui t'ont amené à ce que tu es aujourd'hui" ; "arrête donc de te regarder le nombril, c'est comme cet homme égocentrique qui pense "il faut que j'arrête d'être egocentrique" et fait preuve performativement de son incapacité à ne pas l'être". Peut-être que si je suis tant egocentrée, c'est qu'il y a des raisons toutes bêtes, de la pure psy, banale, affligeante, que j'ai toujours écarté. Est-ce un mal d'être egocentré ? Le seul mal est d'en souffrir il me semble.

Si la vérité pour moi n'existe pas, si la recherche de la vérité ne se finit jamais, très bien, alors trouvons des vérités provisoires, pratiques, pour au moins se sentir bien et caresser un peu la grande vérité sans qu'elle ne nous brûle les ailes.

Et enfin, je crois qu'il faudra nécessairement parler de psychanalyse, que je conçois différement aujourd'hui (je la détestais, sans raison, pure ignorance). Je crois que la psychanalyse pourrait combler les apories de la philosophie et de la psychologie. Mais il faut bien penser ce qu'est la psychanalyse et ne pas se borner à l'analyse freudienne. Ce n'est pas tant le contenu de la psychanalyse qui m'intéresse (ses théories vaseuses..) que ce qu'elle dit, sa démarche, sa position. Il me semble que la psychanalyse est fondamentale pour comprendre ce qui se passe. Et ne me demandez pas si je veux faire une analyse : je n'en sais rien.

Quant à ce qui se dit et ne se dit pas sur un blog, et comment l'écrire, sans être chiant, sans être pompeux (j'ai l'impression de l'être en ce moment même et ça m'énerve, mais comme j'essaie d'être claire je me sens obligée d'écrire proprement) j'avoue trouver la frontière assez mince. Je ne crois pas que les trivialités de la psychothérapie soient les bienvenues. J'ai mes pudeurs quoi. Certains disent "raconter sa vie dans un blog : cliché". L'intérêt d'écrire dans un blog, c'est la clarté. Si je me contente d'écrire mes réflexions dans un carnet, alors je n'ai aucun effort à faire puisqu'aucun message à faire comprendre.

 

*******

Terrible ce sentiment à la fois de grande confiance et de bien-être, et ce manque d'assurance le plus total. La pire chose qu'on pourrait me dire si on me lisait c'est "Tu te prends la tête et tu joues les intellos, c'est débile ce que tu écris, ça ne sert à rien, tu te crées tes propres problèmes alors qu'il n'y en a pas". Tu crois que je n'y ai pas déjà pensé ?  

 

 


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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 02:42

 

Je passe juste en coup de vent.

Je voulais simplement dire que le blog va sans doute se transformer en quelque chose de beaucoup plus concret. Il va s'incarner. Jusqu'ici, je ne faisais que passer, justement. Je survolais, j'effleurais, je faisais entrevoir ; maintenant j'aimerais vraiment faire voir. Cela va déjà induire d'éviter les premiers jets trop hâtifs concernant la grosse métaphysique, la grosse substance comme dirait l'autre. J'ai comme des ambitions vis-à-vis de moi-même, et donc vis-à-vis de l'industrie de Jacob. Je voudrais qu'elle ait une forme plus commerciale, qu'elle s'implante vraiment sur le marché, qu'elle fasse voir à la concurrence sa vision des affaires. Bref, que d'analogies -mais ce blog est une analogie à lui tout seul, tu avais compris ? et d'ailleurs, quelle analogie... le monde du travail comme image de soi... je ne m'étendrai pas, même si j'ai jamais compris pourquoi c'était une industrie juive, mon coté mystique sans doute - analogie un peu complexe pour refléter quelque chose qui l'est. Bien sûr il faudra la repeindre encore, la préciser.

Je vous bassine c'est vrai depuis quelques temps avec ces histoires d'être, et je le dis si mal. Tout ce que j'ai exprimé, jusqu'ici, c'était des intuitions, de l'affect, et de la poésie incertaine, vivace ; un reflet, et un couteau. Je ne manquerais jamais d'adjectifs pour qualifier ce bordel. Les quelques concepts que j'ai évoqué pour parler de moi, ce sont des choses que j'ai inventé à l'arrachée, de façon rapide et négligée, et à l'arrache aussi tout simplement, en écorchée, dans un gros coin de ma tête, depuis que la conscience a jailli en moi. Il y a eu trois moments je dirais de jaillissement de la conscience dans ma vie : la première fois je devais avoir sept ans et c'est le moment où j'ai compris que j'avais une identité propre et un corps propre et oh merde "j'existe". La deuxième fois c'était quand j'avais treize ans et c'est un instant qui a surdéterminé un peu tout le reste "oh merde j'existe et je suis vraiment différente et oh c'est quoi ce monde de merde où les gens sont idiots ? Allez, c'est une blague". J'ai appris par la suite que non, et les années qui suivirent n'étaient pas évidentes. Et enfin vers dix-sept ans j'ai découvert la philosophie et je me suis dis "Ah oui d'accord, tout s'explique" et la suite a prouvé que ce n'était pas si simple que cela, mais, mais qu'il y avait peut-être moyen de trouver le bon filon de l'être, au bout du compte. 

Et depuis bien sûr ce filon -ma raison, entre autres-, -mes sentiments et mes désirs, aussi- n'a fait que grandir, parfois en m'étouffant et en m'empêchant d'évoluer parce qu'il était.., je ne sais pas, mal en point, malade ? Et puis parfois il a grandi par sursaut, en escaladant tous les remparts et tous les doutes. Aujourd'hui, je suis fertile comme un petit organisme qui a envie de se battre pour sa survie, je fourmille, je me sens vivante. Ce qui a changé ces derniers temps, et cela ne se compte qu'en semaines, c'est que j'ai l'impression de mieux comprendre la philosophie. Il y a quelque chose qui a fondamentalement changé, je crois, je ne l'ai pas encore isolé totalement, mais je crois que ce doit être un changement de rapport.

Je vous explique... je ne disais pas plus tard qu'il y a quatre ou cinq articles que la philosophie ne pouvait pas guérir en première instance nos petites blessures psychiques ; la philosophie n'est pas notre psy. Bien sûr que cela reste vrai. Mais, il y a quand même un truc qu'on appelle l'affect, le sentiment, par opposition au logos, à la logique, au raisonnement, bref vous avez compris. Habituellement je faisais une distinction entre mes soucis philosophiques personnels liés à mon existence et LA philosophie que j'étudiais, je l'appréhendais majoritairement par le logos. -Bon, ce serait long de dire pourquoi, et j'attends encore que cet effet se maintienne durablement, j'ai tellement connu de mirages que j'ai peur que cette nouvelle représentation des choses soit un leurre de mon esprit, peut-être malade- mais depuis quelques semaines maintenant, je l'appréhende aussi avec mon affectivité. Résultat, dans tout ce que je fais à la fac, quasiment, je retrouve mes petits problèmes, reformulés dans la bouche de mes professeurs, remaniés dans les livres, mes problèmes existentiels - cette question de l'être au monde ici et maintenant, cette question de l'image de soi que l'on voudrait retrouver via notre origine, etc - trouvent enfin leurs noms, et ils se revêtent d'autres sens, ils se gonflent, ils se tordent de contradictions nouvelles, ils reposent problème, mais ils existent philosophiquement, ils se posent enfin concrètement et donnent matière à réponses.

Voilà peut-être ce que les gens nomment communément se réaliser dans son travail. Sauf que le travail philosophique n'est pas très banal vous conviendrez.

Voilà peut-être ce que d'autres appellent exploser. Exploser dans son être est une jolie formule, mais j'ai peur qu'elle soit inexacte (je n'ai pas envie d'exploser si l'explosion sous-tend la disparition). 

D'autres appellent ça plus joliment encore la persévérance dans l'être.

En tous cas ce qui est sûr, c'est que je me sens bien. Ce blog va pouvoir aller dans le dur, seule solution pour ne pas se rater soi-même. Il va falloir tenir bon, il va falloir être confiant. Il va falloir affirmer enfin en acte tout ce qu'il y a en puissance dans ce corps et dans cet esprit de malheur, bon sang..., sans devenir fou, c'est la première de toutes mes ambitions : se sentir bien avant tout.  

Je te remercie si tu as lu tout ceci et j'espère que cela n'a pas un intérêt que pour moi. Écrire dans un blog n'est jamais anodin, cela me complique la tâche de m'adresser à quelqu'un parce qu'il peut me juger et donc inévitablement j'essaie de renvoyer une image, quitte à me censurer ou à exagérer. Le blog est un miroir délicat, un peu biaisé, mais autrui aussi, je crois qu'au final cela ne fait pas grande différence. 



 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 03:28

Je ne trouve pas le sommeil. 

Je n'ai pas envie de le trouver.

Je veux comprendre. Je ne dormirai pas avant d'avoir compris ce qui se passe entre toi et moi.

 

Je relis Nadja, mais je connais déjà la fin.

La fin c'est La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 23:51

_

Je ne vis que dans le nous. Je ne sais pas penser le je. Dans la vie, je ne sais qu'être amoureuse, voilà tout. Et je ne suis rien. Je suis bien triste maintenant.

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 21:14

Aujourd'hui j'ai eu un cours délicieux qui fait lien avec un autre cours que j'adore également. J'en parlerai plus tard, parce que là je crois être tout simplement fatiguée.

On travaille sur le cogito de Descartes pour l'instant, et notre prof nous a distribué ce texte en fin de cours pour nous détendre un peu. Une petite merveille. En réalité, ça ne parle que de philosophie et il y a des références à Descartes tout le long, mais je pense qu'il peut aussi se lire plus simplement. 

Merleau Ponty

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 23:07

#

Je relisais des trucs. J'aime ça :

 

"

La musique derrière moi

sonne comme dans une arrière salle.

C'est mon existence qui défile

hors de moi

Les histoires d'amour coulent

comme une longue valse aux adieux.

 

Je ne veux pas te perdre, mais mes mains sont moites

tu glisses doucement... sur une note tenue.

Je n'avais jamais pensé que tout cela serait si malheureux.

Vais-je pouvoir tenir le cap ?

Cap sur l'espérance, je mets les voiles.

L'avenir de nous deux, est un avenir radieux.

Je suis un tas d'ignorance...

L'amour est un embarquement impossible.  "

 

 

 

(extrait d'un écrit, entier dans ce blog, plus loin).

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 22:13

On essaie désespérement d'écrire pour façonner et enfin saisir un peu le monde. Et notre vie, dans tout cela. Comme si, au bout d'un moment, ce blog aurait pu contenir ce que j'étais et j'aurais eu enfin le moyen de me retrouver quand je me perds. Comme si Jacob Industrie était possible, comme si je pouvais me résumer et vous servir l'image qui me colle vraiment à la peau. Comme toutes ces entreprises où il faudrait se définir par un seul mot, ou un seul film, une seule star, une seule couleur, j'aurais voulu que Jacob Industrie me dévoile en plein jour et qu'on puisse y voir tout ce que je suis.

Comme si j'avais toujours voulu retourner à l'origine de moi-même et y trouver le principe.

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 21:29

 

ugo-copie-1.jpg

 

Un bout d'Ugo avant sa restauration. Maintenant il va mieux je l'ai réencadré, et je garde cette photo en souvenir parce que je pense que je vais peindre son grand frère par dessus.

Si j'y arrive ce sera dément.

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 02:32

 

L'impossibilité à communiquer avec autrui de ce que l'on est intiment me rendrait presque malade.

 

 

 

 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 01:54

 

 

La nécessité expresse d'être là et d'exister qui vous saisit dans la nuit. Exquise petite chose que d'être affairé par des pulsions qui remontent de toute part. Ma vraie cam en dehors des vraies cam. L'épiphanie du travail qui te malaxe et t'attrappe. Comme j'aime ça. Un plaisir si solitaire pourtant. Trois ans maintenant de philosophie, et cette joie qui revient comme une ancienne. A chaque fois, elle me saisit, me prend, me fait éclater, et j'ai la putain de banane. On dirait un gosse qui part en colonie de vacances. Les études devraient toutes être des colonies de vacances.

Je ne sais pas bien comment vous communiquer ces moments de bonheur dans mon travail philosophique, en fait... et je me sens bien seule, dans ce monde. 

Quand je travaille, j'ai l'impression d'être authentiquement au monde, parce que je touche à toutes les choses qui encombrent ma pensée, et je vois enfin un peu de lumière. Je sais que je dois être là et non ailleurs, j'ai une utilité dans tout cela parce que j'ai compris, j'ai bien compris ce que vous vouliez me dire ok... Et quand je serai grande, je vais avoir tellement de choses à vous dire en retour. 

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  • : Jacob Industrie
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