Un bout d'Ugo avant sa restauration. Maintenant il va mieux je l'ai réencadré, et je garde cette photo en souvenir parce que je pense que je vais peindre son grand frère par dessus.
Si j'y arrive ce sera dément.
Un bout d'Ugo avant sa restauration. Maintenant il va mieux je l'ai réencadré, et je garde cette photo en souvenir parce que je pense que je vais peindre son grand frère par dessus.
Si j'y arrive ce sera dément.
«Est-ce que vous avez bien réfléchi à ce que c'est que la perte ? Ce n'est pas tout simplement la négation de cet instant généreux qui vint combler une attente que vous-même ne soupçonniez pas. Car entre cet instant et la perte il y a toujours ce qu'on appelle - assez maladroitement, j'en conviens - la possession.
Or, la perte, toute cruelle qu'elle soit, ne peut rien contre la possession, elle la termine, si vous voulez ; elle l'affirme ; au fond ce n'est qu'une seconde acquisition, toute intérieure cette fois et autrement intense.
Vous l'avez senti d'ailleurs, Baltusz ; ne voyant plus Mitsou, vous vous êtes mis à le voir davantage. Vit-il encore ? Il survit en nous, et sa gaieté de petit chat insouciant, après vous avoir amusé, vous oblige : vous avez dû l'exprimer par les moyens de votre tristesse laborieuse.»
Rilke
Je suis tombée aujourd'hui sur ce texte par hasard, alors que j'écrivai il y a quelques jours cela même :
Quand on perd quelque chose, c'est une petite partie de soi qui part. Bergson est mort avant-hier, je comprends maintenant pourquoi on fait des jeux de mots avec la chair et ce qui est cher. J'imagine que le lien entre les choses et la chair est proportionnel.
Fascinante découverte ce soir. Sorte de rencontre du troisième type.
J'ai vu Le festin Nu -Cronenberg, 1991, Burroughs-
Je n'ai pas lu le roman et je ne suis pas sûre que cela puisse me plaire stylistiquement parlant, j'ai des difficultés avec l'incohérence de ce genre de littérature sous acide. Le genre de bouquin que l'on peut trouver génial à bien des égards, sans pour autant être capable de le lire et qu'il ne tombe pas des mains - vite, un aspirine, une perfusion de réalité, je n'y comprends rien (à cela certains diront : il n'y a rien à comprendre - tout à fait le genre de phrase toute faite qui n'a pas de sens). Peut-être je me trompe, c'est pourquoi je le lirai quand j'aurai fini le dernier Onfray sur Freud (pas demain la veille à la vitesse où je le digère, mon cerveau est une bouillie, j'en parlerai sans doute plus tard).
En tous cas, j'ai aimé ce que cela raconte, bien qu'éloigné du roman ininterprêtable puisqu'il n'a pas de trame, il apparaît que Cronenberg s'est imprégné de l'oeuvre globale de Burroughs et de sa vie, confondant le héros du film avec celui-ci comme B. le faisait dans ses romans (Le héros, Lee, personnage de B. et pseudonyme de l'écrivain également).
C'est là je crois tout l'intérêt du film. Il ne nous parle pas simplement du personnage mais bien de Burroughs, comment a t-il écrit (le festin nu notamment, puisque dans le film le héros écrit un roman appelé le festin nu), et plus généralement sur cette chose qu'est l'écriture.
J'adore l'univers que le réalisateur a apporté, ses créatures, et toutes ces dégueulasseries. Le héros, bombé à une drogue prénommée black meat, hallucine quasiment en permanence et renvoit tous ses désirs et sa volonté d'écrire sur une machine à écrire qu'il voit sous les traits d'un monstre, il lui parle et lui ordonne d'écrire des rapports (son roman le festin, en fait), lui donne des missions sur le trafic de la black meat (l'histoire se passe au maroc principalement), et le pousse dans son homosexualité. En plus de cela la bête est un anus parlant (ou une tête de bites selon le modèle de machine).
Tout cela est fort réjouissant ! C'est plein d'idée, plein de créativité. Il n'y a pas mieux pour parler de la littérature, de cette littérature là. La bête répugnante, sorte d'inconscient (mais j'use avec précaution de ce terme). J'aime quand l'acteur plonge ses doigts dans la gueule du machin pour taper son texte, ou quand son amie finit par danser sur les touches qui deviennent peu à peu le coeur de la créature, elle plonge ses doigts dans la chair comme dans un steack haché, d'où sans nul doute le nom de la drogue.
Alors ça me parvient directement au cerveau.
Devrais-je me droguer pour me libérer ? Quel est mon anus parlant ? Hum hum. Je ne vous avais pas dit que j'avais acheté une machine à écrire dans une brocante il y a quelques mois, il me manque l'encre (dans tous les sens du terme d'ailleurs).
Bref... il y a beaucoup de choses à dire sur ce film. Le seul bémol c'est qu'il est difficile d'accrocher facilement à l'histoire. parce qu'il n'y en a pas vraiment,parce que la mise en scène n'est qu'un développement long sur les processus d'écriture, autrement dit : il ne se passe rien, même quand Cronenberg veut nous faire croire le contraire avec sa pseudo mission Interzone (le trafic de drogue). Je ne sais pas comment le réalisateur aurait pu rendre la chose plus dynamique et permettre une plus grande identification pour que le film soit vraiment prenant.
Au fait, ne pensez pas qu'il est Lundi matin ou lundi soir quand je vous écris. Overblog ne signale pas les heures, mais il est 2H17. Tous mes articles sont publiés entre 1h et 5h. Jdis ça, ça peut peut-être aider à capter les sauts d'humeur.
>> alcaline, novices, 1994, bashung <<
En vertu des rasoirs
Tu viens couper court à notre histoire
À tiroirs
Dehors l'incandescence
N'approuve que les larmes d'un sampler
J'veux tout réécouter
Vaguement brisé
Sur une plage alcaline
Où veux-tu qu'j'te dépose ?
Tu m'as encore rien dit
T'aimes plus les mots roses
Que je t'écris ?
====>>> http://www.deezer.com/fr/#music/alain-bashung/novice-223882
Sans parler du texte qui est un pur chef d'oeuvre de la littérature en chanson française, l'instrumentation va vraiment, vraiment, VRAIMENT très loin dans la justesse du son/texte/voix. Putain de pur bijou de poésie. A tous ces cons qu'ont découvert Bashung quand il est parti et qu'écoutent Vertige de l'amour avec une fausse nostalgie.
Your skin makes me cry
You float like a feather
In a beautiful world
I wish I was special
A la télé, on expose une théorie du big-bang entouré de bouffons qui s'en foutent royalement, deux yorkshires aboient en imitant le berger allemand et le ver ne cesse de remuer. Spectacle assez affligeant, alors que j'aime bien regarder la télé pourtant.
Par conséquent, j'allume le PC, recherche des blogs intéressants (pas trouvé), écoute de la musique. Quand j'étais au collège, j'avais écris I wish I was special sur ma trousse.
Le big bang c'est quoi ? Chacun a son big-bang. Le mien, c'était que je voulais être special.
//OUT// Je recherche désespérement quelque chose à lire en ce moment qui me divertisserait. J'ai fini un stock de romans et il ne me reste que des essais, pas très bandant... Je me suis rabattue sur un Bukowski, et franchement, passer de Kundera à Hank, ça fait mal. Ok, c'était pas le meilleur de Kundera (La valse aux adieux), mais cela ne pourra de toute façon jamais atténuer la médiocrité de l'américain. Quand j'étais plus jeune, Bukowski c'était un peu comme une légende de l'écriture moderne. Passer ce cap, il n'y a plus grand chose qui reste. Si vous pensez que Bukowski a inventé quelque chose dans la littérature, alors je pense que vous vous trompez. Lisez Women par exemple. Women, c'est un peu comme être dans la peau d'une anguille qui trépasse. On vous assème de coups pendant long, long... longtemps, ça vous travaille au corps, ça vous épuise, vous finissez par abandonner et vous vous laissez mourir. Enfin, non, vous fermez le livre avant les quelques pages restantes en restant muet. Quel est le plus terrible : le temps perdu de la lecture ou la déception envers l'auteur ?
Pourquoi je trouve Women mauvais ? La pauvreté des histoires ; le manque total d'analyse, de réflexions, description minimaliste, répétition d'une même histoire glauque (alcool - sexe - je perds mon boulot - je rencontre une femme - on baise - je déménage - alcool - sexe - je perds mon boulot ...), écriture rudimentaire qui n'apporte rien au contenu, beaucoup de dialogues qui n'apportent rien non plus (aucun dynamisme), bref...
Peut-être un jour y trouverai-je un intérêt. Je m'obstine cependant à continuer avec Les nouveaux contes de la folie ordinaire, les deux premières nouvelles parlaient de nécrophilie et de viol/meurtre.
Si quelqu'un dans l'assistance a percé le mystère, je veux bien qu'on me l'explique. Je ne dis pas que le glauque, la loose attitude, la violence, la culture underground, etc, ne sont pas des sujets. Le problème, c'est que la forme comme le fond ne sont pas exploités, on dirait une sorte de documentaire froid et détaché et je doute que l'on puisse y trouver de vraies qualités littéraires.
J'ai ressorti Noir Désir y'a pas longtemps, ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté Les écorchés. J'ai une reprise d'Eiffel géniale, quelque part dans mes fichiers. Du coup, je m'envoie Hype. Ca défonce.
J'ai conscience que les paroles d'une chanson sur un blog, c'est chiant.
Mais là c'est pas pareil.
" Emmène-moi danser
Dans les dessous
Des villes en folie
Puisqu'il y a dans ces
Endroits autant de songes
Que quand on dort
Et on n'dort pas
Alors autant se tordre
Ici et là
Et se rejoindre en bas
Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?
Pour les écorchés vifs
On en a des sévices
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Mais reste encore
Un peu après
Que même la fin soit terminée
Moi j'ai pas allumé la mèche
C'est Lautréamont
Qui me presse
Dans les déserts
Là où il prêche
Où devant rien
On donne la messe
Pour les écorchés
Serre-moi encore
Étouffe-moi si tu peux
Toi qui sais où
Après une subtile esquisse
On a enfoncé les vis...
Nous les écorchés vifs
On en a des sévices.
Oh mais non rien de grave
Y'a nos hématomes crochus qui nous
Sauvent
Et tous nos points communs
Dans les dents
Et nos lambeaux de peau
Qu'on retrouve çà et là
Dans tous les coins
Ne cesse pas de trembler
C'est comme ça que je te reconnais
Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi
Que tu trembles un peu moins que moi.
Emmene-moi, emmene-moi
On doit pouvoir
Se rendre écarlates
Et même
Si on précipite
On devrait voir
White light white heat
Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Encore un effort
On sera de nouveau
Calmes et tranquilles
Calmes et tranquilles
Serre-moi encore
Serre-moi encore
Etouffe-moi si tu peux...
Serre-moi encore
Nous les écorchés vifs
On en a des sévices
Les écorchés vifs
On les sent les vis "
http://www.youtube.com/watch?v=Su49hddbMeY
http://www.youtube.com/watch?v=ULzsxX5IWy0 j'ai une version bien plus bandante mais bon, youtube oblige.
L’attente latente, bientôt je vais planter une tente,chez ma tante.
Je t’attends tout le temps, ça m’arrive tellement souvent.
« J'nage dans une piscine de synthol