Petit cercueil de petites productions, je ne les aime pas toutes mais j'espère qu'il y a, au fond, quelque chose comme qui transparaît. Ce sont de très vieilles choses, mais j'écrivais tous les jours, à l'époque. Je nourissais des obsessions, le vide, le rien, la nuit, l'aube, la guerre... qui m'a poursuivie, j'en ai écris des scénarios durant mes études par la suite... Qu'avais-je étudié pour que ça resurgisse comme ça, je ne m'en souviens plus, mais j'ai retrouvé un peu de ça quand je suis allée voir Valse avec Bachir au cinéma dans une salle parisienne. L'aurore de Murnau aussi peut-être ? Je n'aimais pas ce film pourtant, juste son nom. Ou était-ce l'aurore vue de ma fenêtre quand je passais la nuit à écrire dans ma chambre. J'sais pas.
En écoute impérativement : la BO de In the mood for love - Yumeji's theme
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L'aurore
L'aurore est loin
Marchons encore, un petit peu.
Le ciel va bientôt s'étendre
Bâiller, et ouvrir les yeux
L'aurore est tout près maintenant
Marchons encore, rien qu'un peu.
Nous verrons la couleur des arbres, et des champs
Bleus, et rouges bientôt
Marchons à pas feutrés, dans le noir
Le matin arrive, nous aurions gagné une journée
Une bataille, à l'arrivée,
Tout est si calme...
Tout est beau, tout est paisible
Tout est si triste...
L'aurore arriva, et le soleil la couvrit
Et les jours passèrent...
31.03.07, 22h, In the moon for love...
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Eté 2007
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Souviens-toi des jours heureux,
parfumés et colorés
L'odeur de la chaleur, tu sais,
et la lumière du soleil... si vive
Elle brille sur le sol, et pieds nus
On marche sur l'herbe, l'impression d'être libres.
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Printemps 2007
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Rien ne vient à l'esprit là
Rien ne vient du vide.
Les âmes se suicident
Les âmes tourmentées
La jeunesse,
l'affront.
Je ne veux pas de ce couteau,
et je ne veux pas de ces blessures
Mais j'aimerais tant mourir.
Le feu s'empare des âmes,
ces vieilles âmes, qui se consument toujours
plus vite que les autres.
Le sel abonde et sèche
Et tout ce qui vient à l'esprit voudrait disparaître.
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Dead Can Dance - Ariadne
Into the labyrinth, 1993
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Je n'étais rien hier
et je suis peut-être,
aujourd'hui
Un millier de vies ?
Septembre, 19, 09, 06, bientôt l'hiver.
Je vous écris de la chambre
Où le clair-obscur joue de la lumière et des ombres
Il y a un je ne sais quoi de tranquillité...
Un je ne sais quoi...
Il n'y a pas un bruit.
Juste le chant,
le chant des sirènes.
Alors, j'oublie de me souvenir
Des flashs me parcourent...
Et ma mémoire s'étend
Longue, longue, à l'infini
Dans le passé et le futur
Les cordes résonnent.
Ainsi soit-il.
Je suis à 600 km de toi
d'une diagonale longue
d'une demie éternité ?
Et je me sens bien.
Vachement bien.
Ainsi soit-il
Ainsi changera t-il.
automne 2006
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Allez... un dernier pour aujourd'hui, mon premier texte sans faute d'orthographe, j'avais 14ans, j'étais un peu homosexuelle sur les bords il faut le dire, et j'avais écrit ça pour ma vieille amie Sam, qui vient me rendre justement visite alors que l'on ne s'est pas vu depuis.. quasiment deux ans! C'est un texte "mignon", qui me fait plus plaisir pour son évocation que pour son originalité, comme beaucoup d'autres d'ailleurs (c'est désespérant, je vais me suicider :s)
L’autre jour
Je ne veux pas savoir si…
Si tes seins sont inégaux
Si tes lèvres sont trop fines
Si tes mains trop fragiles
Si tes yeux sont beaux
Parce que l’autre jour sur mon chemin
J’ai croisé les femmes et la femme
Etait le symbole de l’univers
Je ne veux pas savoir si…
Tu as peur, j’ai peur moi aussi
Si tout ça était juste une illumination
Une illusion de beauté naturelle
Dans le parc des horreurs
Il y avait un joyau de diamant perché sur le ciel
Qui brillait, comme
Quelque chose qui n’existe pas
Qu’on ne voit qu’en peinture
Parce que les peintres sont devins
Parce que les peintres ont l’espoir
Et moi j’ai vu l’autre jour la fille et la femme
Et maintenant je suis aveugle.